Quand Syd Matters passe à Lille, je préfère les éviter. En effet, je préfère largement faire un peu de route pour avoir le temps d’écouter seule et attentive leur dernier album, m’imprégner, espérer, m’atermoyer. Les pop songs mélancoliques de l’excellent groupe Syd Matters méritent une préparation psychologique ! C’est pourquoi, je me suis rendue deux jours après leur prestation lilloise inaperçue, dans le lieu magique du théâtre de Namur. Les bons échos néanmoins peu convaincants de leur concert dans la métropole n’avaient heureusement pas diminué mes ardeurs sonores. Les deux (ça fait beaucoup, non ?) premières parties du concert m’ont faite rire pour des raisons différentes. Groupe n°1 : Loïc B.O and the frantic lovers est un groupe mignon, amateur , dont le papa du chanteur doit forcément connaître le directeur du théâtre. 2° Quant à Troy Von Balthazar, cet illuminé (ou allumé) de chanteur solo, guitare aidant ou castagnettes de coquillages maison à la main, m’a inspiré plus de sympathie. Bien calée cool dans mon premier rang, j’étais toute disposée à vous entendre les gars. Et là, Syd m’est apparu serein, aimant, dynamique et transporté ! Le concert fut des plus divins grâce au cadre, à la proximité, aux chœurs, à l’exactitude, la musicalité, l’amitié entre les membres du groupe, Syd n’était qu’un : Un chanteur à la voix renversante et mélodique à souhait. Il est vrai que l’album est bon, très bien mixé, et finement produit ! Syd Matters est l’un des meilleurs groupes français actuels et il a tout compris. Il n’est pas musical , il est mélodique, romantique, touchant, vivant, aérien, triste et doux. Rien que ça. Sur la route vers Namur, j’espérais beaucoup, et j’ai eu tellement mieux. Un seul regret : Quand vous avez deux rappels les gars, des vrais, avec des gens émus et dans l’expectative d’une dernière balade, clappant des mains, fous et aimants, faut pas les laisser, faut remonter sur scène, encore une fois !
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