jeudi 24 mars 2011

Miles Kane et Beady Eye, Ancienne Belgique, Bxls, 22 Mars.

Tristement affublée de ma solitude imposée autant qu’inattendue pour voir Beady Eye, alors que mon cher et tendre me pose un lapin à cause de son boulot, fook man, il va rater le maniaque du four letter word , je vagabonde nonchalamment aux abords de l’AB pour revendre sa place à n’importe quel Mod tendance Lad et Man’City. Surprise, les vendeurs de places au black sont trop nombreux, et elles se vendent à perte ; j’arrive à refiler la mienne mais je fais un heureux dans la négociation, fuck.

Impatiente de voir Liam et ses acolytes pop (mais pourquoi sont ils restés avec lui, tiens ?), je me place au plus près et me mets à écouter la première partie, Miles Kane. On est entre grands bandits là, le copain d’Alex Turner, la moitié des magnifiques Last Shadow puppets qui se lance en solo et laisse tomber The Rascals. The Dodos, très bons eux aussi, étaient annoncés mais non, renseignements pris, ce n’est pas eux !



Quand tu attends depuis longtemps d’écouter live tes héros pop’n’roll, tu as du mal à tenir en place et à apprécier une quelconque première partie, fook. Et pourtant, c’est un excellent musicien qui tient la scène ! Engagé, rock, très jolie voix qui tient la note, fook, ça colle aux oreilles, et ça nous réveille. Le son est pop, envolé et frais, belle et réelle surprise. La salle est vraiment conquise et participe aux chansons en reprenant en chœur les refrains. Moment rare de première partie. Et si c’était ça la nouvelle voie à suivre pour les musiciens ?



Aller bosser les publics et les conquérir mètre après mètre ! Une anglaise m’interroge ardemment sur le nom du groupe pour acheter le cd tant l’impression est bonne ! Je ne dois lui répéter que deux fois pour qu’elle comprenne, preuve de mon trilinguisme naissant. Elle va être contente quand elle va se rendre compte que The Dodos, ce n’est pas du tout Miles Kane, elle va m’aimer ! Je pensais que c'était the Dodos avec un S et c'était the DodoZ, avec un Z qui devaient venir. On envoie Miles Kane, je m'y suis perdue...



Trois quarts d’heure de pause interminable de balance d’instruments, fook man, une excitation crescendo, palpable, vibrant dans l’air. Honnêtement c’est aussi comme ça qu’on sent que ce n’est pas un concert de plus. Liam est de retour…Une petite musique de fond pour nous faire patienter, fook. D’un coup, la salle s’embrase, et chante d’une seule voix That’s entertainment en attendant une « band » qui n’a rien d’amateurs pour citer le Modfather. Fuck, on se sent en famille. Il crève littéralement de chaud mais le public, en parka, clame The Jam ! Il bouillonne mais se rafraîchit d’innombrables bières. Les sourires, les lèvres qu’on plisse, les regards complices se multiplient en mode mods et en accolade lads.

Enfin apparait Liam, beau, digne, branleur, insolent, in. Le set est court, intense et surtout Liam n’a jamais aussi bien chanté. Fuck, on s’attend, à ce qu’il nous toise, comme à son habitude. Il le fait, se pose telle une statue, il s’imprègne de nous, de nos clappements, de nos gémissements, et savoure sa Beady Eye mania. Fook, il n’a pas dit un fook, c’est une surprise. Il sourit, s’amuse avec son groupe, ne râle pas, nous déguste.

Notre prêcheur de fuck (call me the Seeker ?) s’impose à nous en prêcheur de pop. Les lumières sont magiques, le groupe est magique, le public est magique. Le moment est transcendentalement rock. Yann me manque.

Le concert est très court, une heure, et deux chansons en rappel ; mais il est intense. Noël est sans doute l’un des plus grands compositeurs de pop songs, et on l’attend impatiemment, mais il est maintenant indéniable que Beady Eye sait exister sans lui. It’s good to be back.


Oasis est mort, mais vous aviez tout dit et il est clair que vous voilà libres. En attendant Noël…

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