La salle du Forest était toute pleine, le ventre bien repu de rockeurs aux bonnes intentions sonores. L’accueil de groupe a été particulièrement philanthropique. Quand le chanteur souffrait son « Fake empire » dans le micro, la salle grondait de plaisir avec lui. Hier soir, les gens aimaient être tristes, tous ensemble. C’était touchant.
Intense et déchainé, le groupe a su combler les cœurs asservis aux chansons ténébreuses. Envoûtants, les comparses musicaux se jetaient dans la fosse aux sons sans complexe. Ils riaient, s’assombrissaient, se donnaient. Epris de nous, le chanteur a tenté de se fondre à plusieurs reprises à la fosse, s’abandonnant lascivement à la foule.
Un pur moment d’allégresse rock, de dandysme scénique, et de partage. The National a su imposer son émotion, sa cohésion de groupe, et la maîtrise de son inspiration.
Le “Vanderlyle Crybaby Geeks” (acoustic) , susurré à l’oreille d’une foule conquise, n’a pas fini de résonner dans mes souvenirs rocks.
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